Nés au printemps, plus ou moins tôt dans l’année (on parle de poulains précoces lorsqu’ils naissent en février-mars, ou tardifs s’ils naissent en juin-juillet), les poulains vont bientôt atteindre leurs 6 mois, et être sevrés de leur mère nourricière. C’est l'une des grandes activités des lieux d’élevage, souvent en novembre, lorsque les foals (= poulains de l’année) sont presque autonomes en termes d’alimentation et de comportement. 

Techniques de sevrage des poulains : Sevrage brutal ou progressif ?

Comme leurs noms l’indiquent, les techniques sont différentes.

Le sevrage progressif correspond à une séparation de quelques heures, en augmentant le temps à chaque fois. L’inconvénient est qu’il allonge le temps d’autonomisation du poulain, qu’il demande des manipulations de séparation quotidiennes, et qu’il entretient la lactation de la mère. S’il est bien conduit, il diminue néanmoins l’intensité du stress. 

On opte souvent pour un sevrage en une fois : 

  • Deux poulains, ou plus, sont sevrés en même temps, ils vont vite s’attacher l’un à l’autre et oublier leurs mères ; 
  • Ils sont éloignés de leurs mères suffisamment à distance pour que leurs hennissements ne soient plus à portée de leur ouïe (que ce soit les appels des mères ou les appels des poulains) ;
  • Les mamelles des mères sont surveillées de près, et parfois nécessitent une aide au tarissement (soins locaux +/- médicaments) ;
  • Les poulains « pleurent » deux à trois jours puis s’intéressent à autre chose, et surtout à leurs congénères.

​Mais rien n’empêche non plus de « laisser faire la nature ». Les poulains tètent généralement jusqu’à 10 mois, puis leurs mères les rejettent progressivement, au moment où elles vont mettre bas le poulain qu’elles attendent. Si la mère n’est pas gestante, l’allaitement peut durer plus longtemps, jusqu’à 18 mois, et le jeune reste très proche et très attaché à sa mère jusqu’à ses deux – trois ans.

Le stress du sevrage, et les besoins de croissance, doivent être surveillés de près. Il n’y a plus d’apport de lait maternel, et les poulains ont à cet âge des besoins accrus.

L'important du calcium dans le sevrage & le rapport Ca/P

Le Calcium est un minéral. On parle d’« apports en minéraux » lorsqu’on évalue tous les apports (Calcium ou Ca, Phosphore ou P, Magnésium ou Mg, etc…). Les minéraux doivent être fournis en assez grandes quantités, les doses sont calculées en grammes pour 100 kg de cheval (les poulains au sevrage avoisinent les 250 kg). Lorsque d’autres minéraux sont apportés en quantités infimes, on parle alors d’« oligo- éléments » (Fer, Zinc, Cuivre, …).

Le Calcium est apporté en grande quantité dans le lait maternel. Il est essentiel dans la croissance osseuse et la solidité du squelette, une carence peut être lourde de conséquence pour la vie future, les surcharges (apports trop importants) sont moins fréquentes.

Le Calcium doit être apporté en quantité suffisante, et doit être en équilibre avec les apports de Phosphore. C’est le fameux rapport phosphocalcique, si important pour les chevaux. Il doit être supérieur à 1,5, et plutôt de 2 lorsque les besoins sont accrus (croissance, sport, gestation, …)

Il faut donc 2 fois plus de Calcium que de Phosphore dans la ration.

Or le Phosphore (P) est souvent apporté en grande quantité, notamment par les céréales (Orge, avoine, maïs), donc si le foin ne contient pas suffisamment de Calcium pour compenser (les analyses de foin montrent des taux de calcium variant de 1 à 30), nous devons supplémenter.

L'orge Le foin

  • L'orge et les autres céréales sont riches en P et pauvres en Ca
  • Le foin est plus ou moins riche en Ca, et compense plus ou moins le déséquilibre des céréales

L'association des deux corrige le rapport Ca/P
​+/- apport d'un complément Calcium
​+/- apport d'un complément améliorant l'absorption du Calcium

En l’absence d’une connaissance exacte des apports en Calcium, ce qui est souvent le cas lorsque les analyses de foin ne sont pas faites (faute de livraisons trop fréquentes de foin variés), il est important de garantir la couverture des besoins par un complément.

Quels sont les besoins des poulains en croissance ?

Foals : Croissance après sevrage

Le terme anglais « foal » désigne les poulains de l’année, donc de leur naissance au 31 décembre de la même année. C’est lors de cette période de leur vie qu’ils vont être sevrés.

Yearling et poulains à l’entrainement : Croissance et entrainement

Le terme anglais « yearling » désigne les poulains dans leur deuxième année de vie, donc à partir du 1er janvier suivant leur naissance, jusqu’au 31 décembre de la même année. Ensuite, à 2 et 3 ans, on les appelle « poulains », ou « pouliches » pour les femelles.

Dans le monde des courses, ces poulains sont mis à l’entrainement, environ à 18 mois-2 ans, après un « pré-débourrage »(*) au haras. Ce sont encore de « grands bébés », comme chez les humains les petites gymnastes qui commencent leur sport vers 8 ans et sont au fait de leur carrière à l’adolescence. 

Twydil PMC 1.5 kgDurant toute la période de croissance, et d’autant plus que l’apprentissage sportif est précoce, les besoins en Calcium disponible sont accrus, multipliés par 1.5 ou 2 par rapport à un cheval adulte. Il sera donc essentiel de veiller à ce que les apports soient suffisants, équilibrés par rapport au Phosphore, et, bien sûr, correctement assimilés, aidés en cela par le Calciform.

(*) Le débourrage est le nom qui englobe tout l’apprentissage de la relation équestre avec l’humain. Depuis les manipulations de bases (marcher en main, tondre, soigner les pieds, …) jusqu’à la pose de la selle et l’acceptation des consignes du cavalier.

Avec un rapport phosphocalcique supérieur à 3, le TWIDIL PMC est particulièrement adapté aux besoins des poulains en croissance. Avant sevrage il est administré à la dose de 20 g par jour, puis 40 g par jour après sevrage, pour des cures d’au minimum 3 mois.

Dr Aude Lhérété, vétérinaire et rédactrice