​Le vêlage et le début de lactation est une période cruciale dans la vie d’une vache. Outre les problèmes directement liés à la mise-bas, cette période s’accompagne quasi-systématiquement :

  • D’une baisse d’immunité, pouvant provoquer mammite ou métrite ;
  • De désordres métaboliques comme des carences en calcium et phosphore ou en glucose, pouvant entraîner fièvre de lait, cétose (aussi appelée acétonémie), déplacement et/ou torsion de caillette, etc.

La conséquence commune à toutes ces pathologies, et plus généralement, à tout arrêt de la prise alimentaire et de la consommation d’eau, est l'hypokaliémie (diminution de la concentration sanguine en potassium, abrégé en chimie par la lettre K). 

Le potassium, ion essentiel au bon fonctionnement métabolique​

Le potassium est l’ion ayant le rôle le plus important dans l’organisme car c’est sur celui-ci que repose la transmission des messages électriques entre les neurones et les muscles. Lorsque l’animal va bien, la concentration sanguine et intracellulaire en potassium est plus ou moins constante, car cet élément est présent en grande quantité dans les fourrages (principalement dans la luzerne, et d’autant plus si elle est récoltée à un stade précoce, ou dans le dactyle).

Son absorption a principalement lieu dans le rumen et la première partie de l’intestin grêle, à hauteur de 90 à 95 %. Le point important est qu’il n’existe pas de véritable stockage de potassium dans l’organisme (contrairement au calcium par exemple, avec la réserve osseuse), d’où la nécessité d’un apport alimentaire régulier. 

Il paraît alors évident que toute période d’anorexie prolongée ou de ralentissement du transit digestif entraîne, entre autres, une hypokaliémie. Une déshydratation provoquant une insuffisance rénale peut également engendrer une hypokaliémie. Il est à noter qu’une vache exporte 1,4 g de K pour chaque litre de lait produit, l’hypokaliémie sera donc plus marquée pour les animaux à forte production laitière.

L’hypokaliémie clinique chez les bovins​

Son diagnostic est souvent compliqué car ses signes cliniques se mêlent à ceux de l’affection primaire. On peut néanmoins souvent mettre en évidence :

  • Faiblesse musculaire généralisée, pouvant aller jusqu’à la paralysie flasque avec impossibilité de se lever ;
  • Cou en tordu (« en S ») voire position d’auto-auscultation (la tête de l’animal repose sur le flanc) ;
  • Parfois arythmie cardiaque.

Son traitement passe évidemment par la gestion du trouble primaire, provoquant un retour de l’appétit et donc des apports alimentaires, mais celle-ci peut s’avérer insuffisante à réguler l’hypokaliémie et elle peut être un facteur limitant ou ralentissant la guérison de l’animal. Il est à noter que l’hypokaliémie peut être la cause et la conséquence d’un arrêt d’alimentation.

​Le traitement par complémentation orale est alors le plus approprié, lorsque l’hypokaliémie est limitée à modérée, une injection intraveineuse trop importante de potassium pouvant s’avérer mortelle. Le chlorure de potassium est la forme la plus couramment utilisée.

De quoi est composé le k-activ ?

Le K-Activ est un gel contenu dans un flacon de 500 ml, spécialement conçu pour la complémentation en potassium lors de suspicion ou de constatation d’une hypokaliémie. Il est composé principalement de :

  • Chlorure de potassium. Un flacon de K-Activ apporte 63 g de potassium, ce qui représente un apport intéressant, d’autant plus si son administration est répétée plusieurs fois sur plusieurs jours (une vache a besoin d’ingérer environ 200 à 250 g de potassium par jour) ;
  • Chlorure de magnésium. Ce composé (5 g de magnésium par flacon) est présent car une supplémentation orale en potassium diminue la capacité de l’intestin à absorber le magnésium, il faut donc augmenter sa quantité apportée afin d’éviter une hypomagnésémie (baisse de la concentration sanguine en magnésium).

Ces deux éléments, sous forme de chlorure, contribuent également à normaliser la concentration en chlore, systématiquement diminuée lors de déplacement de caillette.​

  • Du cobalt à hauteur de 20 mg/L. Le cobalt est indispensable à la synthèse de la vitamine B12, et par cet intermédiaire, prévient efficacement les troubles métaboliques post-partum, notamment la cétose, et assure également un colostrum riche en anticorps
  • Du propylène-glycol, afin de prévenir ou contribuer à contrer une éventuelle cétose. Sa quantité présente dans le K-Activ est cependant assez faible, il faudra donc en distribuer en plus afin d’assurer une complémentation efficace.

Comment utiliser le k-activ ?

Le K-Activ peut être administré lors de toute pathologie provoquant une baisse de l’ingestion alimentaire, mais est surtout recommandé :

  • En cas de suspicion d’hypokaliémie, par exemple chez une vache couchée après une opération chirurgicale de la caillette, on pourra donner 2 flacons à 24h d’intervalle.
  • En cas de constatation d’hypokaliémie par un examen clinique d’un vétérinaire et/ou d’une analyse sanguine, on donnera alors 2 flacons à 12h d’intervalle, à renouveler si la vache n’est pas relevée pour une nouvelle période de 24h.

L’hyperkaliémie ne pouvant pas être provoquée par un traitement oral, il n’y a aucun risque à administrer du K-Activ à toute vache couchée anorexique.

Le K-Activ a un temps d’attente de zéro jour pour le lait et la viande.

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