Les 2 principes de bases du comportement des chevaux :

Le cheval est une proie

Il aura donc, malgré sa taille et sa puissance, des réflexes de proie. Il est peureux, il craint tout ce qu’il ne connait pas, et à chaque stimuli (élément déclenchant) il cherche à fuir. Le danger arrive lorsqu’il ne peut pas fuir, il se défend et attaque avec tous les moyens qui sont à sa disposition : ruades, morsures, écrasement, cabré, …

Le cheval est grégaire

C’est-à-dire qu’il cherche la présence des congénères. Rares sont les chevaux qui supportent la solitude, qui les stresse et peut aboutir à de véritables problèmes de santé : ulcères gastriques, coliques, abattement, troubles du comportement.

Notion de dominance

Étalon dominant

Vivant en troupeau, il est naturel que s’établisse une hiérarchie. Dans un troupeau (=une harde), un seul étalon est dominant, et cette place n’est pas acquise à vie, elle doit être réaffirmée régulièrement.

C’est lui qui décide d’exclure les autres jeunes mâles, et certaines juments, parfois trop âgées pour se reproduire.

Jument dominante

En général elle est âgée, expérimentée, et c’est elle qui va réguler l’éducation des jeunes, en coopérant avec les autres mères. Elle se fait comprendre par un langage corporel clair et des attitudes parfois menaçantes.

  • De face : tête haute, oreilles dressées, œil fixe, il ne faut pas s’approcher.
  • De profil : tête basse, regardant ailleurs, on peut s’approcher.

A faire / A ne pas faire

Naturellement, les relations entre chevaux s’établissent assez facilement, à condition bien sur de ne pas faire d’erreur qui peuvent créer des conflits.

Veiller donc à :

  • Intégrer progressivement un nouvel animal (ou encore mieux deux) dans un groupe, d’abord en le mettant de l’autre coté d’une clôture afin qu’il puisse voir, observer, et sentir les autres, et ne les mettre tous ensemble qu’une fois le calme totalement acquis.
  • Ne jamais mettre des étalons dans un groupe, c’est la bagarre assurée. Si les étalons vont au paddock, c’est seuls et avec de bonnes clôtures.
  • Éviter d’intégrer des adultes en pleine force de l’âge dans un groupe de poulinières suitées ou de très jeunes chevaux, les jeunes risquent d’être maltraités.
  • Faire des groupes d’âge, éviter par exemple les jeunes qui viennent d’être sevrés avec des deux ans ou des trois ans bien plus forts qu’eux.
  • Vérifier que l’accès à l’eau et à la nourriture est suffisant et ne va pas générer de compétition
  • Si vous savez que votre cheval a tendance à agresser les autres par peur, voyez votre vétérinaire qui pourra vous prescrire un tranquillisant quelques jours pour passer le cap.

L’agressivité chez les chevaux

Elle est fort heureusement rare mais elle existe, on peut distinguer :

L’agression par peur

Comme nous l’avons dit, le cheval est un animal craintif, et toute peur peut générer des réactions violentes, qui de plus se communiquent à l’ensemble du groupe.

L’agression par douleur

Les chevaux sont très sensibles à la douleur, il suffit de voir un cheval en coliques aigues pour comprendre la violence de ses réactions. Ainsi, l’inconfort (la soif, la faim, un harnachement mal adapté), et les douleurs chroniques (dorsales notamment), peuvent faire juger un cheval caractériel ou vicieux si la cause n’est pas identifiée.

L’agression apprise

Lorsque l’élément créant la douleur est répété dans le temps, la seule vue de l’élément en question déclenche la réaction d’attaque. Ce peut être lié au harnachement (sanglage, mors fin et gourmette serrée), ou d’autres éléments de manipulation.

Le cheval a une grande capacité de mémorisation et associe très bien l’objet cause de la sensation douloureuse.

L’agression hiérarchique

Chez les chevaux socialisés, elle est rare et se limite à des postures ou des mimiques. Les chevaux non socialisés, qui n’ont pas connus les apprentissages du groupe, ne reconnaissent pas les signaux de soumission de leurs congénères et « ne savent pas s’arrêter », ils n’ont pas d’inhibition. Ces chevaux seront très difficiles à intégrer dans un groupe.