Comme chacun de nous, nos petits Cochons d'Inde peuvent être sujets à des maladies. Nous vous proposons un aperçu des principales maladies du Cochon d'Inde en vous rappelant que si votre compagnon ne va pas fort, une visite chez le vétérinaire est vivement recommandée !

Les maladies de peau chez le Cochon d'Inde

Parmi les maladies qui affectent nos Cochons d’Inde, ce sont les maladies dermatologiques qui sont les plus représentées.

En cause principalement des agents parasitaires comme la Teigne, champignon dermatophyte, qui est le numéro 1 ! L’animal présente de croûtes et des dépilations, surtout autour des yeux, des lèvres, du nez et des oreilles et il se gratte beaucoup !

Attention c’est très contagieux pour les autres animaux et les membres de la famille.

Les parasites comme les poux, la gale du corps ne sont pas en reste et provoquent squames, dépilations et prurit. Toutes ces maladies peuvent se déclarer rapidement après l’achat ou rester silencieuses parfois quelques années (teigne). Le vétérinaire doit être consulté au plus vite dès l’apparition des symptômes.

Les maladie respiratoires chez le Cochon d'Inde

Aaat... Choum ! Votre petit Cochon d’Inde éternue, tousse, a l’œil larmoyant... Il souffre probablement d’une affection respiratoire qui peut rapidement dégénérer en pneumonie. Ce sont souvent des infections bactériennes qui sont favorisées par de mauvaises conditions environnementales comme :

  • Une litière trop poussiéreuse, parfumée, une hygiène insuffisante ;
  • Un manque de ventilation, des courants d’air, un air trop sec ;
  • Des changements brutaux de température.

Les malocclusions dentaires chez le Cochon d'Inde

Les malocclusions dentaires chez le Cochon d'IndeHélas fréquente, c’est le résultat du mauvais affrontement entre les dents qui favorise une pousse exagérée de certaines d’entre elles et finalement empêchent notre petit rongeur de manger voir de fermer correctement la bouche… Les symptômes sont de la salivation, du bruxisme (l’animal grince des dents) et une perte d’appétit. Les coupures buccales sont fréquentes et douloureuses et parfois un abcès va se développer.

La ration doit être très riche en fibres dures (le foin, les légumes fibreux) pour favoriser le bon usage des dents.

Chez le Cochon d’Inde, on préconise de ne pas utiliser de biberon distributeur d’eau qui induirait un mauvais mouvement des mâchoires.

Une fois encore, c’est le vétérinaire qui doit intervenir en cas de doute en parant les dents sous anesthésie après un contrôle radiographique.

 

Les pododermatites chez le Cochon d'Inde

Ce sont les affections de la voûte plantaire liées aux conditions de vie de l’animal. Elles démarrent par une rougeur sous les pattes puis s’aggravent en atteignant les tissus de plus en plus profondément pour finir en nécrose et dans le pire des cas, en atteinte de l’os… Vous pouvez tout à fait ne pas en arriver à une situation aussi dramatique en donnant à votre petit animal de bonnes conditions de vie avec :

  • une litière douce, épaisse, non coupante et bien absorbante comme les copeaux de chanvre changée régulièrement ;
  • une supplémentation en vitamine C ;
  • de l’exercice régulier, il faut qu’il se promène ;
  • des griffes entretenues, ongles coupés régulièrement etc.. ;

 

Les affections urinaires chez le Cochon d'Inde

Les calculs urinaires et les cystites sont assez fréquents chez notre Cochon d’Inde. Vous en serez avertis par un animal qui semble avoir des difficultés à uriner, parfois une urine sanglante. Le vétérinaire vérifiera par un radio la présence de calculs.

On incrimine le manque de boisson. Aussi, il faut donner de la verdure fraîche (salade, endive, concombre) et éviter les granulés contenant plus de 1% de Calcium. Et l’activité physique, en favorisant les mictions, contribue à la bonne santé de la vessie.

Attention à ne pas donner de pierre à sel à votre Cochon d’Inde.

Les affections génitales chez le Cochon d'Inde

  • Les tumeurs mammaires concernent aussi bien la femelle que le mâle Cochon d’Inde et doivent être opérées précocement.
  • Les kystes ovariens sont quant à eux assez fréquents et peuvent prendre un volume important. Malheureusement le traitement chirurgical reste délicat..

L’important à retenir est qu’il faut consulter le vétérinaire sans attendre en cas de suspicion d’une quelconque maladie et que les conditions environnementales (cage, ambiance, litière, alimentation) sont particulièrement importantes pour la bonne santé de votre cobaye.

Dr Odile Fage, vétérinaire et rédactrice