POUR, bien sûr ! Mais à quelques conditions près ! Il y a de nombreuses écoles du chiot et elles ne sont pas toutes identiques. Une école du chiot va permettre à votre chiot (à partir de 2 mois) d’apprendre les comportements nécessaires à sa vie de meilleur ami de l’être humain tout en jouant et en perfectionnant ses relations avec ses congénères

Pourquoi une école de chiots ?

L’apparition des écoles du chiot date du début des années 2000, amenant une véritable nouveauté dans le monde de l’éducation canine, qui jusque-là s’adressait surtout aux chiens adultes, souvent dans le but de « redresser » des comportements indésirables.

Or, il est évident qu’il est plus facile d’éviter la mise en place de comportements inopportuns que de les faire disparaître une fois qu’ils sont installés.

Même si votre chien, en tant que mammifère, peut apprendre à tout âge, c’est lorsque votre chien est jeune (entre 2 et 6 mois), que les principaux apprentissages de la vie d’animal de compagnie sont acquis et surtout faciles à mettre en place.

C’est aussi pour permettre à votre chiot de faire des rencontres « encadrées » d’autres chiens qui lui évitent de se « désocialiser » de son espèce.

Si votre chiot est votre premier chien, cela permet également d’apprendre au contact de professionnels compétents les astuces utiles pour une vie d’homme et de chien en bonne intelligence !

Qu’est-ce qu’une école de chiots ?

C’est un lieu qui accueille les jeunes chiens pour des séances d’apprentissage ludiques :

  • des comportements nécessaires à la vie avec l’humain (assis, couché, marche en laisse rappel…) ;
  • de la communication avec les autres chiens sans agressivité ou peur.

Les séances débutent en général par un temps de liberté où les chiots sont libres de jouer les uns avec les autres et où les caractères se révèlent. Cette période de « récréation » est nécessaire à la mise en place des interactions entre chiens sans risque de perturbation par l’être humain, et sous le regard de l’éducateur qui pourra mettre des limites pour éviter les dérapages et déceler les anomalies sans perdre de temps pour éviter l’apparition d’éventuels troubles du comportement.

Comment choisir votre école du chiot ?

Le plus important, c’est que les professionnels soient compétents mais aussi qu’elle soit proche de chez vous. Si vous devez faire trop de kilomètres, vous serez moins à même d’y aller souvent. Néanmoins, il vaut mieux aller loin que dans une école qui n’applique pas les bonnes méthodes.

Que faut-il vérifier ?

1. Il faut des méthodes d’éducation positive

C’est-à-dire que le travail sous la contrainte ou à coup de punition si l’animal ne fait pas ce que vous voulez doit être proscrit. L’objectif à atteindre doit être clair et il faut attendre que le chiot l’ai compris, en réexpliquant si besoin ou en faisant réaliser la consigne par un individu qui la maîtrise déjà…

En outre, il faut trouver une motivation pour votre chien : c’est la mise en place des apprentissages par l’utilisation d’une motivation représentant un bénéfice (friandise, caresse, félicitations…) que l’on appelle éducation positive. On parle aussi de renforcement « positif».

2. Il faut des classes d’âge (et de race) adaptées à votre chiot

Si votre chiot a deux mois et est chihuahua, la compagnie d’un malinois un peu agité de 5 mois et demi sera inappropriée, du moins au début. Attention, certains chiots parfaitement normaux ressortent parfois (en une séance !!!) avec un traumatisme lié à ce type de rencontre.

3. Il faudrait des classes d’aptitude

L’idéal sera effectivement des classes de « niveau » de compétence car certains chiens sont très intelligents et s’adaptent vite alors que d’autres seront plus lents et auront besoin de plusieurs séances pour le même apprentissage.

A défaut, il est préférable d’avoir des éducateurs qui pourront adapter une tache à chaque chiot en fonction de son avancement pour s’adapter en douceur au rythme de chacun.

4. L’école doit permettre de déceler d’éventuels troubles comportementaux

Si les chiots ne sont pas normaux, il est parfois utile de les faire passer dans une séance particulière dédiée au trouble décelé, voire à de l’éducation en cours particulier, idéalement après confirmation du trouble par un vétérinaire comportementaliste.

Dans le cas où ces chiens ne sont pas retirés du groupe, ils ne bénéficient pas d’une aide à un stade précoce de leur trouble, et parfois (agressifs, hyperactifs…) nuisent aux autres chiots du groupe. Les chiots craintifs ou phobiques en revanche, bénéficieront de l’observation des autres, sans contrainte imposée...

CONTRE l’école du chiot si elle utilise :

  1. Les méthodes punitives ;
  2. Un système d’éducation rigide qui exclue le chiot maladroit ou qui ne lui laisse pas le temps de « récupérer » physiquement après un exercice ;
  3. Les mélanges non contrôlés d’adultes et de jeunes, ou de jeunes et d’adultes agressifs : Le chien (adulte) régulateur est toujours un plus, mais il doit stimuler gentiment les chiots et ne pas répondre aux agressions, il ne doit pas non plus « soumettre » brutalement un chiot agité !
A vous ! Faites-nous partager votre avis : vos plus belles découvertes sur l’école du chiot et aussi les désagréments pour que les autres chiots ne les subissent pas !

Dr Alnot, vétérinaire et rédactrice