Plante asiatique aux multiples bienfaits, c’est pour cela qu’on l’appelle souvent « épice longue vie », le Curcuma est souvent confondu avec le Safran, avec lequel il n’a rien à voir, ou avec le curry, qui est un mélange d’épices (dans lequel entre le Curcuma), et non une plante pure comme le sujet que nous abordons aujourd’hui. Ces clarifications faites, voyons comment nous pouvons utiliser ses effets bénéfiques chez les chevaux.

Qu’est-ce que le Curcuma ?

Epice jaune orangée que vous connaissez bien en cuisine, puisqu’elle est utilisée telle quelle, ou entrant dans la composition du curry, le Curcuma est une plante originaire d’Asie, et aujourd’hui cultivée sur d’autres continents.

​Encore nommée « gingembre jaune » (il fait partie de la même famille), ou « safran des Indes » (rien à voir avec le vrai safran), sa partie aérienne aux larges feuilles et aux fleurs pâles peut s’élever à plus 1 mètre de hauteur, mais c’est sa racine (rhizome) qui est utilisée en médecine naturelle.

Curcuma longa, plante aérienne / Racine dont on extrait le Curcuma poudre

Curcuma longa, plante aérienne / Racine dont on extrait le Curcuma poudre

 

Curcuma dans sa forme d’utilisation en phytothérapie

Curcuma dans sa forme d’utilisation en phytothérapie

Les analyses de Curcuma font apparaître de nombreux composants, au moins 12 polyphénols, appelés curcuminoïdes, dont la fameuse curcumine, aux puissants effets antioxydants (le Curcuma est une des 5 plantes les plus anti oxydantes au monde), agissant sur l’état général et dans des indications plus précises : confort digestif, anti-inflammatoire naturel, soutien hépatique, cicatrisation, …. D’autres composés entrent aussi en jeu : huiles essentielles, vitamines, …

Les antioxydants, les radicaux libres, mais au fait qu’est-ce que c’est ?

A chaque fois qu’une cellule « fonctionne », qu’elle vit, elle produit de l’énergie, et pour cela elle consomme des « carburants » apportés par l’alimentation, et de l’oxygène.

Lors des réactions chimiques il se produit des réactions d’oxydations (consommant de l’oxygène) et produisant des radicaux libres, sortes de « déchets » de la réaction.

 

Ce sont ces radicaux libres qui peuvent détériorer les cellules, provoquant leur usure et leur vieillissement.

​Tout cela est normal et nécessaire à la vie, et l’organisme lui-même sécrète ses propres antioxydants, mais trop de radicaux libres peuvent avoir des effets néfastes.

Les antioxydants apportés en supplément ont pour but de se combiner avec les radicaux libres en neutralisant leurs effets néfastes.

Quelles sont les 3 indications majeures du Curcuma chez les chevaux ?

Anti-inflammatoire et confort locomoteur

​Quel que soit leur âge, de nombreux chevaux peuvent être gênés dans leur locomotion. Comme nous l’avons vu dans de précédents articles, les problèmes peuvent être nombreux :

  • OCD (Ostéochondrose) qui atteint les jeunes chevaux : dû à une fragilité des cartilages articulaires ;
  • Arthrose : problèmes articulaire de type dégénérescence qui peut atteindre les chevaux de tous âges mais plus particulièrement ;
  • Pathologie naviculaire : ce petit os charnière situé dans le pied peut être atteint par différentes sortes de problèmes qui provoquent une gêne douleur sourde ;

Les douleurs de l’appareil locomoteur seront d’autant plus préjudiciables que le cheval est sollicité par des efforts sportifs.

Le Curcuma ne guérira pas la cause initiale, mais il agira sur les conséquences de deux façons :

  • Par ses effets anti-inflammatoires : les principes actifs de cette plante diminuent la réaction inflammatoire exacerbée que l’on observe localement par : douleur, chaleur, gonflement, …
  • Par ses effets antalgiques, c'est-à-dire ses effets directs sur la diminution de la douleur.

​Dans cette indication, on peut associer le Curcuma à d’autres plantes, tel que l’Harpagophytum dont nous avons souvent parlé.

Une association très intéressante est faite dans le complément EKYFLEX ARTHRO, de la marque AUDEVARD, associant les effets du collagène, de la glucosamine sulfate, de la chondroïtine, du MSM (Méthyl Sulfonyl Méthane), du Curcuma, et du poivre noir.

A noter que, contrairement à l’Harpagophytum, le Curcuma, malgré ses puissantes propriétés anti-inflammatoires, n’est pas dans le tableau des substances recherchées au contrôle antidoping, donc le cheval peut être complémenté sans interruption de ses cures.

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Ulcères gastriques et confort digestif

​Certains chevaux sont fragiles sur le plan digestif, nous avons abordé ce sujet dans nos précédents articles sur les ulcères gastriques, et les diarrhées.

Les sécrétions acides dans l’estomac contribuent à favoriser l’apparition d’ulcères.

Le Curcuma lutte contre l’acidité gastrique en stimulant les sécrétions de mucus protecteur, il permet donc d’améliorer le confort de ces chevaux qui souffrent de façon sourde de leurs ulcères. Dans cette indication, il peut être intéressant de l’associer aux vertus apaisantes de l’Aloé vera sur l’appareil digestif.

Le Curcuma favorise également la production de bile par le foie, soutenant ainsi l’ensemble de la digestion.

Soutien hépatique et aide à l’élimination​

Le foie et les reins sont deux organes majeurs d’élimination de toxines produites par le métabolisme (= fonctionnement de l’organisme).

Le Curcuma, de par ses puissantes propriétés antioxydantes, protège le foie (=rôle hépato-protecteur), s’oppose à la formation de radicaux libres aux effets délétères, et aide à l’élimination.

Comment donner du Curcuma à votre cheval ?

Il faut savoir que la curcumine est peu absorbée par la paroi digestive.

Pour être bien absorbée, la curcumine est nettement aidée par la pipérine, issue du poivre. Ainsi, il est recommandé d’associer du poivre au Curcuma pour une utilisation optimale de ce que vous allez donner par l’organisme. A éviter néanmoins dans l’indication « problèmes digestifs ».

Attention également à administrer ce mélange en cure ponctuelles, et non en continu, car la pipérine peut modifier la perméabilité intestinale et laisser passer au bout d’un temps d’autres éléments.

Noter qu’en général le rythme d’administration avoisine des cures de 2 mois, 2 à 3 fois par an.

Il est recommandé de tenir au courant votre vétérinaire lorsque vous administrez n’importe quel produit à votre cheval, car il ne faut pas considérer la phytothérapie comme une médecine inactive, bien au contraire. Noter par exemple que le Curcuma est aujourd’hui étudié chez l’être humain pour ses éventuelles propriétés anticancéreuses.

Si votre vétérinaire est amené à prescrire des médicaments, il faut le tenir au courant de ce que le cheval absorbe, on peut avoir parfois des interactions entre les produits actifs.

Nous proposons de nombreux produits vous permettant d’administrer du Curcuma à votre cheval, pur ou en association. Citons par exemple :

  • ​La poudre de Curcuma (TURMERIC) de la marque HILTON HERBS ;
  • L'association Curcuma Poivre de la marque HILTON HERBS (dans laquelle le poivre multiplie par 20 la biodisponibilité de la curcumine) ;

En conclusion, un dernier petit conseil, le Curcuma a un goût, et vous savez que les chevaux sont très sensibles au goût de ce qu’ils ingèrent. Y aller progressivement, en pensant à humidifier un peu la ration pour que la poudre colle bien aux aliments.

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