​Depuis mercredi dernier 6 mai 2020, les animaux malades peuvent désormais être suivis par leur vétérinaire traitant par le biais de la téléconsultation, selon un décret publié au journal officiel. Le dispositif, mis en place à titre expérimental pour 18 mois (jusqu’au 7 novembre 2021), « permettra aux vétérinaires situés notamment en zone rurale, d’assurer un suivi rapproché des animaux en évitant certains déplacements », a indiqué le ministère de l’Agriculture dans un communiqué.

Quelles sont les modalités de la téléconsultation vétérinaire ?

  • La téléconsultation n'est possible que pour un animal déjà examiné en "face-à-face" depuis moins d'un an par le vétérinaire ou un vétérinaire exerçant dans la même clinique. La téléconsultation peut conduire à établir un diagnostic et ainsi à la rédaction d'une prescription, sauf pour des antibiotiques critiques. Les médicaments peuvent être soit délivrés à la clinique - ce qui oblige le propriétaire à se déplacer - soit envoyés par la Poste en y joignant l'ordonnance dans une enveloppe ou un colis scellé et opaque.
  • La téléconsultation vétérinaire, c'est quoi ?La télésurveillance permet le suivi à distance des mêmes animaux déjà vus en face-à-face.
  • La téléassistance permet à un vétérinaire expérimenté d'assister à distance un autre vétérinaire qui l'est moins, par exemple une chirurgie plus complexe.
  • La télérégulation des urgences, qui est déjà réalisée de longue date par téléphone, entre aussi dans le cadre de la télémédecine.​
Le praticien qui souhaite s'engager dans des actes de télémédecine doit le déclarer auprès de son Conseil Régional de l'Ordre des Vétérinaires.

Quels sont les objectifs de la téléconsultation vétérinaire ?

  1. L’un des objectifs est d’éviter les contacts inter-personnels dans la journée, de diminuer les déplacements en ne faisant que les actes essentiels, urgents, ceux qui consistent à soigner un animal.
  2. L’autre objectif de la téléconsultation vétérinaire est de lutter contre les conséquences des déserts vétérinaires, qui touchent certaines régions rurales, au même titre que les déserts médicaux.​

Le décret publié sécurise d’autres pratiques de la télémédecine qui se développaient, en leur apportant un cadre réglementaire. Comme la télésurveillance, qui permet à un vétérinaire de suivre à distance, via des outils dotés de capteurs, l’évolution de l’état sanitaire d’un élevage. Quatre mois avant l’échéance du 7 novembre 2021, l'Ordre des vétérinaires fera le bilan de cette expérimentation de télémédecine, en vue de pérenniser le dispositif.