Chat « sacré », descendant du chat blanc d’un prêtre de Birmanie, transformé par une déesse aux yeux bleus, le mythe du Persan fait rêver et en dit long sur la beauté qu’on lui reconnait depuis toujours. Sa particularité est l’existence de gants blancs et de cette faculté à être un chat-chien

Le Sacré de Birmanie : des origines légendaires et mystérieuses

Focus race - Le Sacré de BirmanieLe chat Sacré de Birmanie viendrait comme son nom l’indique, de Birmanie, et descendrait du chat blanc d’un prêtre de LaoTsun, temple kmer bâti en l’honneur d’une déesse aux yeux bleus. Ladite déesse aurait changé l’apparence du chat après le meurtre du prêtre, lui donnant la couleur de ses yeux, une robe dorée et ne lui laissant que des gants de sa couleur d’origine.

Plus probablement, même si cela n’est pas vérifié, les Sacrés de Birmanie seraient le résultat de croisements entre Persans et Siamois. Arrivée en France dans les années 20, c’est « Poupée de Maldapour » (premier affixe déposé) qui devint célèbre notamment après l’exposition de Paris du Cat club de France en 1926, puis Dieu D’Arakan et Orloff et Xenia de Kaaba qui permettent de perpétuer la race et ses caractéristiques.

La race Sacré de Birmanie est officiellement reconnue en 1950, notamment pour éviter la confusion avec le Burmese.
  • Taille : moyenne à grande
  • Taille au garrot du mâle : entre 23 et 25 cm
  • Taille au garrot de la femelle : entre 22 et 24 cm
  • Poids : entre 4 et 6 kg
  • Poil : mi-long
  • Yeux : toujours bleus
  • Couleur : colourpoint ; chocolat, crème, lilas, red, tortie, tabby et silver
  • Espérance de vie : 12 à 18 ans

Qu’est-ce que le « colourpoint » ?

 

Focus race - Le Sacré de Birmanie

C’est une robe caractérisée par un masque (tête) des oreilles, des membres et la queue d’une couleur plus foncée que le reste : les « points » ou extrémités sont pigmentées. Le colourpoint n’est pas à proprement parler une couleur, mais en quelque sorte un schéma (ou patron) de répartition de la couleur. L’apparition de la couleur de la robe est liée à l’action d’une enzyme, la tyrosinase, dépendante en partie de la température du corps et qui permet la synthèse de la mélanine, c’est-à-dire l’apparition de « foncé » sur la robe du Sacré. Les chatons colourpoint naissent blancs; les parties plus chaudes ne foncent pas, et les extrémités (plus « froides ») deviennent foncées. Plusieurs races font partie des chats dits colourpoint : Les Siamois, les Burmese, les Ragdoll…sont seulement « colourpoint » alors que d’autres races (comme le Persan) admettent aussi d’autres répartitions de couleur.

Chez le Sacré de Birmanie, le patron de couleur est uniquement colourpoint mais avec la particularité des gants blancs… qui s’arrêtent aux « poignets » à l’avant et aux talons à l’arrière, en forme de pointe (éperon).

Les différentes couleurs du Sacré de Birmanie (avec un patron colourpoint)

  • Le seal point : les extrémités sont brun foncé, le corps est crème, le nez est brun foncé et les coussinets sont rose et brun foncé.
  • Le chocolate point : les extrémités sont chocolat, le corps est ivoire, le nez est cannelle rosé et les coussinets sont rose et chocolat.
  • Le blue point : les extrémités sont bleu-gris, le corps est blanc bleuté, le nez est bleu ardoise et les coussinets sont rose et bleu-gris.
  • Le lilac point : les extrémités sont gris acier rosé, le corps est blanc glacé, le nez est mauve et les coussinets sont rose et lavande-rose.
  • Le red point : les extrémités sont rousses (red), le corps est crème presque blanc, le nez est rose et les coussinets sont roses.
  • Le crème point : identique au red point mais plus pâle.

Attention chat élégant et sociable : il lui faut de l’attention !

Avec sa fourrure mi-longue, ses gants blancs et ses yeux toujours bleus, ce chat saura vous ensorceler car il est très sociable malgré son apparence un peu « précieuse ». Ce n’est donc pas un chat avec lequel on se borne à cohabiter… il est adaptable, il communique et ne dédaigne pas la chasse lorsqu’il a accès à un jardin. Il faut donc lui accorder du temps, même si n’est pas sa fourrure qui en demandera le plus. En effet, son poil s’emmêle peu et demande tout au plus un brossage hebdomadaire.

La santé du Sacré de Birmanie

Elle est bonne !

Même si, comme le Persan, la maladie polykystose rénale (PKD= Polykystic Kidney Disease) peut apparaître chez certains individus mais c’est assez rare, ou parfois une maladie cardiaque (cardiopathie hypertrophique) et plus rarement encore une mucopolysaccharidose de type VI (maladie enzymatique).

Des tests ADN existent aujourd’hui qui permettent de déceler mais surtout d’exclure les porteurs de la reproduction pour éviter de transmettre ces maladies.

Dr Muriel Alnot, vétérinaire et rédactrice

Interview : Mon chat est un Sacré de Birmanie