​Si votre chat est malade en voiture, c’est probablement qu’il souffre du « mal des transports » c’est-à-dire qu’il ne tolère probablement pas le fait de rouler… Alors qu’être dans la voiture à l’arrêt ne lui fait rien contrairement aux chats qui ont peur de la voiture et montrent des signes d’inconfort même à l’arrêt.

Comment savoir si son chat a le mal des transports ?

Les signes qui doivent vous alerter sont généralement les bâillements, parfois des gémissements, les tremblements, de l’agitation, les miaulements de stress, les vomissements, une diarrhée, une hyper salivation ou de la malpropreté urinaire... le plus souvent dès que la voiture commence à rouler ou même dès que votre chat est dans mis dans sa caisse de transport !

Pourquoi un chat peut-il avoir le mal des transports ?

Cette perturbation est en lien avec l’oreille interne. C’est elle qui est responsable de la régulation de l’équilibre du corps vis-à-vis de ce qui l’entoure. Elle informe le cerveau sur les positions et les mouvements du corps, complétant ainsi les informations visuelles. Plus précisément, c’est l’appareil vestibulaire, par un jeu de liquides et un « labyrinthe » membranaire osseux qui transmet les informations lors des déplacements. 

Les très jeunes animaux sont souvent victimes du mal des transports car chez eux, l’oreille interne n’est pas encore tout à fait terminée et donc fonctionnelle. Ces structures sont totalement performantes vers l’âge de 3 mois chez les carnivores, et le mal des transports disparaît alors petit à petit.

Comment faire disparaître le mal des transports de son chat ?

Dans les cas de détresse et de manifestations importantes du mal des transport, il est possible d’administrer un sédatif pour que votre petit félin ne se rende compte de rien et ne soit pas malade. Votre vétérinaire, après avoir examiné votre chat pourra vous prescrire un tranquillisant (acepromazine Calmivet®) qui le fera dormir pour un voyage de moins de six heures (durée d’action entre 3 et six heures).

Il est également possible de garder votre chat éveillé en utilisant des médicaments (sur ordonnance, prescrits après un examen clinique par votre vétérinaire) qui contribueront à lutter contre les effets du mal des transports en diminuant ou en supprimant les nausées.

Ce sont :

  • des anti-émétiques dont le citrate de maropitan (Cerenia®) à administrer plus d’une heure avant le départ pour un effet d’environ 24 heures ;
  • des antihistaminiques comme le dimenhydrinate (Nozévet®) qui possède aussi des propriétés antiémétiques et également un effet sédatif comme tous les antihistaminiques…

Dans tous les cas, il faut éviter de lui donner à manger durant les 2 heures qui précèdent le voyage, et lui garder de quoi boire pour les arrêts en cours de trajet. Pour les grands trajets, des arrêts doivent être programmés en fonction des besoins de votre chat, idéalement toutes les 2 heures. 

Pour son confort, mettez en place des protections (parois doublées de mousse, cage, grille…) qui lui éviteront de se blesser et qui permettront de mettre en place un minimum de sécurité. Certains chats préfèrent également que leur cage soit recouverte d’un tissu car ils se sentent mieux quand ils sont cachés.

Comment faire disparaître le mal des transports de son chat ?

Comment faire lorsque son chat est malade « de stress » en voiture ?

Le stress et les phobies peuvent s’exprimer de façon similaire au mal des transports, et peuvent aussi aggraver son expression.

La mémorisation des événements inconfortables aggrave l’impact des trajets suivants.

Les signes apparaissent de plus en plus tôt, dès la vue de la voiture, ou encore plus tôt, simplement à la vue des clés, d’un sac de voyage… On parle alors de « réponse conditionnée ».  Dans ce cas, la première chose à faire est de s’y prendre au plus tôt pour donner l’habitude de voyager à votre chat : faites des trajets doivent être courts et fréquents, et surtout pour d’autres raisons que d’aller chez le vétérinaire.

Il est intéressant de limiter les effets de ces troubles avec des produits anti-stress : 

Prévoyez quand même des rouleaux de papier absorbant en cas de petits soucis de malpropreté pour le premier voyage.

Parfois, il est également nécessaire que votre vétérinaire prescrive un médicament anxiolytique pour votre chat s’il souffre d’états anxieux associés aux moyens de transport. 

Si vous pouvez, faites des arrêts ou sortez-le de la cage ou du sac toutes les deux heures.

Comment prévenir le mal des transports pour le chat ? 

Prévoyez de l’habituer à la voiture dès l’adoption. 

Etape 1 : la cage

Même si cela n’est pas nécessaire, votre chat peut être promener en cage de transport ou s’habituer à y aller, ou même à y dormir au quotidien. Plus vous banaliserez cette « boite » plus votre chaton l’aimera et plus l’adulte qu’il deviendra appréciera de changer d’endroit et même la nouveauté liée au voyage.

A l’âge adulte, cette banalisation est plus lente mais toujours possible. Pour la réaliser, on utilise la principale motivation du chat en plaçant une petite coupelle pleine de friandises dans la cage.

Etape 2 : la cage dans la voiture

Réalisez de petits trajets, de quelques kilomètres, le plus souvent possible jusqu’à ce que votre chat soit à l’aise.

Utilisez également pendant les entraînements les sprays de voyage le Zenifel ou CatComfort de Beaphar pour rendre l’ambiance plus familière.

Le secret des voyages en voiture réussis avec votre chat, c’est qu’il y soit bien…

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